des valeurs de tout repos, absolument honnêtes, soigneusement épluchées par eux et portant leur estampille officielle.
C’est là précisément où est le crime des agents de change, le mot n’est pas trop dur. — Le public, confiant dans ces guides éclairés et intègres, depuis trente ans a englouti trente milliards de ses économies, trente milliards de l’épargne nationale, soit un milliard par an, dans les affaires véreuses de l’étranger.
Prenez la cote officielle de MM. les agents de change, et vous y trouverez toutes les mauvaises valeurs, depuis le Panama jusqu’aux fonds Argentins, depuis les valeurs portugaises jusqu’aux valeurs grecques ou espagnoles, en passant par l’Amérique du Sud.
Voilà ce que le parquet appelle protéger le marché officiel, se faisant le complice de la haute banque, — inconscient, je veux le croire, — lorsqu’il s’agit d’exporter notre or, le produit de notre épargne, chez des étrangers qui en profitent pour s’armer contre nous.
En voilà assez, en voilà beaucoup trop, il faut que cela cesse au plus tôt.
Mais ce n’est pas tout, si sous couleur d’un rigorisme intransigeant et jésuitique, le parquet