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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/336

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mon berceau

est parvenu à ruiner des millions d’individus et à ébranler fortement notre fortune nationale, en introduisant une quantité énorme de mauvais papiers sur notre place, il a tenu naturellement à exclure, avec un soin jaloux, toutes les bonnes valeurs.

Comment, depuis vingt ans, la Coulisse lutte patriotiquement contre Berlin pour lui arracher le marché russe ; comment, Paris passe pour la première bourse de l’Europe, après Londres, et il y a cotées à Lyon, à Lille, à Londres, à Bruxelles, en Hollande, des miniers d’excellentes valeurs industrielles, de mines, de chemins de fer anglais ou américains, d’emprunts coloniaux anglais, etc., etc., que l’on ne connaît même pas de nom à Paris, parce que MM. les agents de change ne l’ont pas voulu ; en vérité, c’est à n’y pas croire. Cependant, ces hommes compétents et intègres devraient ne pas ignorer que ces titres valaient bien mieux que le Panama ou les Chemins de fer portugais.

Aujourd’hui la Bourse de Paris est d’une pauvreté déplorable en valeurs. Retirez tous les déchets de la cote et il n’y restera rien, en comparaison de celle du Stock-Exchange, à Londres, et encore une fois, ce sont les agents de change qui sont les seuls coupables.

Tout le monde sait que la Bourse est le grand