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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/347

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QUESTIONS ÉCONOMIQUES

repoussé le traite franco-suisse, sans même vouloir le discuter — sanglante injure à l’égard d’une république amie — les députés ont voulu trouver encore quelque chose de plus fort et ont inventé l’impôt sur les opérations à terme.

Cette loi, si elle était votée, serait purement et simplement la mort de la coulisse, ce serait notre marché passant à Berlin et à Londres, et l’on se demande en vertu de quelle aberration il peut bien se trouver des représentants français, capables de vouloir ainsi consolider le monopole des agents de change, au risque de ruiner le crédit national.

Ce qu’il faut lire et méditer, ce sont les motifs, les considérants de la loi ; en vérité, l’on croit rêver. Il paraît qu’il importe de porter la lumière dans un monde spécial, etc., etc.

Il n’est pas possible de dire plus clairement que les coulissiers sont tous des voleurs, des brigands et des scélérats.

En vertu de quel droit, messieurs les députés, parlez-vous ainsi et venez-vous ainsi insulter toute une classe d’honnêtes citoyens ? Vous n’oseriez pas parler en pareils termes des bureaux de placement, des agences matrimoniales ou des somnambules, qui exercent des métiers plus ou moins louches.

Demandez donc tout de suite le bûcher pour les