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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/350

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mon berceau

LA COMPAGNIE GÉNÉRALE
DES OMNIBUS DE PARIS


SUPPRESSION DES TRANSPORTS EN COMMUN — UN MONOPOLE ODIEUX — LES PARISIENS REGIMBENT.

Tout comme les diligences, d’antique mémoire, dont je parlais ici-même un peu plus haut, les omnibus ont tenu à ne point rompre les séculaires traditions et à garder leur siège en plein premier arrondissement, sur la place du Théâtre-Français, au numéro 155 de la rue Saint-Honoré, dans un petit entresol bien connu des nombreux voyageurs qui ont eu à porter des plaintes contre les procédés ultra-fantaisistes de la vénérable compagnie.

Elle nous appartient donc à plus d’un titre, actualité à part, et c’est pourquoi je lui consacre la présente chronique.

Il n’y a pas bien longtemps encore, le samedi 20 juin 1891, elle offrait (?) au public 129.498 obligations rapportant, d’après ses calculs même, 4 06 %, impôts non déduits ; si l’on songe que l’on se trouve en face d’une entreprise industrielle à la merci de la cherté des fourrages, d’une épidémie sur ses chevaux, de grèves et du retrait de son monopole, qu’elle fait tout d’ailleurs pour se