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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/349

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QUESTIONS ÉCONOMIQUES

un mercanti, un pistachier, un homme de bourse, un boutiquier, fi donc, ce sont des métiers de peu ; on en fait un avocat ou un politicien et à la première occasion, s’il n’est pas bien trempé, ledit fils étudie l’art de manier les chèques et les pots de vin.

De grâce, MM. les députés, un peu moins de pruderie, soyez moins pharisiens, regardez-vous dans une glace — beaucoup, sinon tous — et souvenez-vous que le meilleur moyen de faire oublier les chèques de Panama ou l’or des espions étrangers qui alimentait la caisse de votre journal — crime horrible — est encore de se mettre résolument à l’étude des questions ééonomiques qui attendent une solution.

Votez un traité commercial avec la Suisse, abandonnez le fanatique Méline, votez le renouvellement du privilège de la Banque de France, discutez sérieusement le régime des boissons, les lois sur le crédit agricole et l’abolition des octrois, c’est le seul moyen de faire oublier le néant et souvent les suites néfastes de vos discussions.

— C’est impossible.

— C’est impossible, dites-vous ? Eh bien, allez-vous-en alors, le peuple saura bien trouver des représentants un peu plus socialistes et un peu plus républicains pour vous remplacer.