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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/367

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LA BOURSE DU TRAVAIL

Je sais bien que c’est prêcher dans le désert qu’importe, si l’on remplit son devoir.

Un délégué de chaque chambre forme le comité général, composé de deux cent dix membres actuellement, soit deux cent dix syndicats, comme je l’ai dit tout à l’heure.

Une commission exécutive de vingt et un membres, avec cinq sous-commissions, fait face à tout : journal, annuaire, administration générale, finances, archives et bibliothèque, contrôle, etc.

Il y a là un exemple de travail simplifié et de bonne organisation sans parade et sans bruit, que beaucoup de grandes administrations feraient bien d’étudier et encore mieux d’imiter ; ça leur permettrait de réduire leurs frais généraux des trois quarts, ce qui ferait baisser immanquablement le prix des fromages de Hollande, si recherchés aujourd’hui.

Mais voilà, c’est qu’à la Bourse du travail la fraternité n’est pas un vain mot ; tout le monde trime en vue d’un but supérieur à atteindre, avec un instrument excellent en main.

Le but, c’est l’émancipation du prolétaire.

L’instrument, c’est l’esprit de solidarité poussé jusqu’au sacrifice.

Depuis vingt ans, l’école a commencé l’œuvre