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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/388

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Mon berceau

santes et dans la filtration de l’eau. La démonstration en est faite à Gennevilliers, où les épidémies sont inconnues depuis l’application du système d’irrigation avec les eaux d’égout de Paris, où la population devient plus dense chaque jour, attirée par la richesse que charrient avec elles les eaux de Paris, où enfin les terrains ont passé de quelques centaines de francs à l’hectare à 10 000 et même souvent 20 000 francs.

Voilà des faits que tout le monde peut contrôler chaque jour et dont les vidangeurs se gardent bien de tenir compte.

Une partie de la banlieue a eu le choléra, cet été, elle l’a donné à Paris ; elle ferait beaucoup mieux, comme l’a si bien dit le préfet, de ne pas s’empoisonner elle-même et de ne pas nous empoisonner par action réflexe, avec ses puits ; elle ferait mieux d’avoir une voirie potable, car la saleté sans nom des rues et voies de communication, dans la banlieue, est légendaire ; elle ferait bien mieux enfin de mener la campagne sage, honnête et pratique, cette fois, en faveur d’une représentation proportionnelle et suffisante au sein du Conseil général : alors, elle aurait une élite d’hommes capables de défendre ses véritables intérêts, et elle ne deviendrait plus la proie d’une poignée de vidangeurs aux abois.