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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/39

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L’Hôtel du duc d’Orléans

chimères accroupies, en marbre blanc ; au-dessous, là même où cessent les caissons du plafond court tout autour de la salle, une énorme corniche à plusieurs étages superposés de feuillages, de volutes, de grecques, de festons et de feuilles d’achante entrelacées.

C’est d’un effet merveilleux, et cette salle à manger est simplement un bijou de grâce et de raffinement élégant du grand siècle.

Derrière, sur la cour intérieure, donne le grand vestibule, la fresque du plafond est malheureusement très détériorée, je n’en parle que pour mémoire ; sur les six trumeaux en camaïeu bistre, d’ailleurs d’un intérêt moindre, il en manque un et deux grands vases peints sur la muraille, sont modernes et sans valeur ; quatre colonnes d’ordre grec, avec astragale de chaque côté, soit huit en tout, semblent soutenir le plafond et sont à demi engagées elles-mêmes dans la muraille.

À gauche du grand vestibule s’en trouve un plus petit et, à droite, trois petites pièces dont on ne peut plus guère préciser le primitif usage, à l’heure présente.

Mais, chose singulière, autant le rez-de-chaussée est véritablement beau avec les peintures de Coypel, autant la cour intérieure de la rue des Bons-Enfants n’est entourée que de minces bâti-