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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/63

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LE CAVEAU DES INNOCENTS

LE CAVEAU DES INNOCENTS


LES IN-PACE SINISTRES — LA RELIGION INSTRUMENT DES CRIMES ROYAUX — LA HAUTE NOCE — UN CERBÈRE MODÈLE.

Voilà de cela plus de dix ans, une belle nuit d’hiver, nous sortions de chez des amis qui habitaient le premier arrondissement, nous étions une bande joyeuse d’une dizaine de personnes — dont moitié femmes du meilleur monde en toilette de soirée ; l’une d’elles, emmitouflée dans ses fourrures, me dit :

— Je vous en prie, conduisez-moi au Caveau des Innocents ; on dit cela très curieux.

Et voilà comment je visitai le Caveau.

Ce souvenir lointain me revenait à la mémoire ces jours derniers ; mais au fait, voilà ma prochaine chronique et je retournai, dans le jour cette fois, comme un homme rangé, voir le patron de l’établissement.

— Vous voulez des renseignements pour votre travail d’exploration dans notre quartier, mais prenez donc les pages que M. G. Macé, ancien chef du service de la sûreté, nous a consacrées en 1887 dans son volume intitulé Un Joli Monde, je vous assure que c’est très complet.