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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/66

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MON BERCEAU

sont couvertes d’inscriptions gravées au couteau ou de dessins faits au charbon.

C’est dans ce caveau que se rendent les amateurs du « Vieux Paris » ; et il n’est pas rare d’y rencontrer des hommes lettrés à côté de filles de théâtre buvant du champagne et des maraîchers mangeant leur soupe en attendant l’heure du travail.

Ceci explique le mélange, en face de l’établissement, des voitures de maître avec les lourdes charrettes servant aux approvisionnements.

Au-dessous de ce caveau, il en existe un autre construit de la même manière. C’est dans celui-là que le patron de l’établissement entasse ses marchandises ; mais il y a un endroit tellement humide que le vin ne peut s’y conserver.

Enfin à quinze mètres du niveau de la rue existe une troisième cave, où l’eau est en permanence.

À une heure du matin, la clientèle de cette maison arrive.

Ses consommations y sont bonnes, les portions sont de 75 centimes, et l’on est d’ailleurs bien vite fixé sur la valeur et le genre de mets qu’on y débite par la plaque peinte en noir placée sous le montant de l’escalier et sur laquelle est inscrit le menu du jour.

Comme tranquillité, la maison est certainement