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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/65

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LE CAVEAU DES INNOCENTS

et sept tables ; mais comme la pièce est très étroite, les tables sont placées du même côté.

En face du comptoir, la cuisine, toujours ouverte, permet de voir tout ce qui s’y passe. Près d’elle, le petit escalier en forme de colimaçon, large de cinquante centimètres, conduit à l’entresol dans la salle « aux paillasses » prenant jour sur la rue des Innocents par quatre énormes fenêtres dites « à guillotines ».

Dans ces deux pièces, d’un côté sont placées des tables pour souper, et de l’autre des paillasses pour dormir.

Les salles de l’entresol, de même que celles du rez-de-chaussée, sont voûtées comme les anciens caveaux des monastères, et les murs simplement peints à l’huile.

De la salle commune du rez-de-chaussée et par un escalier mi-tournant en pierre, on descend dans ce qu’on appelle « le caveau ».

Quatre voûtes plein-cintre, soutenues par d’énormes murs ayant un mètre d’épaisseur, forment autant de cloisons séparatives dans cette salle souterraine, unique en son genre.

Les quatre espèces de cabinets sans portes sont garnis de tables et de bancs, ceux-ci scellés au mur et au sol. Ses voûtes rechampies à la chaux, peu élevées,