Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 252 —

time orgueil que je revendique ici cette idée si remplie de vraie humanité, j’ose le dire.

Et puis les conséquences que je n’ai ni le temps, ni la place d’énumérer ici, vont être aussi immenses que fécondes à tous les points de vue.

C’est toute une industrie nouvelle qui va se créer : fabricants de perruques et postiches pour enfants au-dessous de dix-neuf mois !

Mais je veux laisser le côté mercantile dans l’ombre et ne retenir que les conséquences morales et patriotiques considérables de mon projet. Si j’évite ainsi la mort de milliers de jeunes enfants, ce sont ces enfants faisant souche nouvelle à leur tour, c’est le niveau de la natalité se relevant, c’est la France reprenant son rang dans le monde !

Et voilà pourquoi, modestement je pense que j’ai bien mérité de la Patrie en inventant les perruques et postiches pour nouveau-nés.

Et maintenant que toutes les mères appliquent mon procédé ; je le leur livre pour rien dans l’intérêt supérieur de mon pays, sans même concourir pour le prix Nobel !