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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/322

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Gens de Lettres, auxquels j’avais soumis mon petit travail, dans un dîner, avaient bien voulu me donner leur entière approbation, sentant bien la nécessité de pareilles études pour la marche, le développement et la prospérité de nos industries nationales.

Maintenant, il me reste à vous démontrer comment, à l’heure présente, les gilets d’hommes surtout et même parfois les petits canezons de dame, comme disaient nos mères, exercent une influence vraiment extraordinaire et même épatante sur Agriculture !

Oui, à l’heure présente, tout le monde sait, de la Madeleine à la rue Montmartre et de la rue Bréda à la Bourse que le dernier chic, la dernière mode, pour les deux sexes, aussi bien pour les femmes que pour les hommes, c’est de porter des gilets, des vêtements en peau de taupe.

Avec une certaine quantité de taupes, vous faites un gilet chaud, doux, aux reflets noirs superbes et l’on peut dire que le gilet en peau de taupe va constituer une des plus ingénieuses inventions de la mode, cet hiver.

Vous ne voyez pas quel rapport ça a avec l’agriculture ? Eh bien vraiment, c’est que vous n’êtes pas très intelligent, permettez-moi de vous le dire ; rien qu’en Normandie et en Bretagne, il y avait autrefois des taupiers, de pauvres diables qui gagnaient bien péniblement leur vie en détruisant les taupes, puisque les municipalités ne leur achetaient les peaux de taupes que dix centimes pièce,