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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/428

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Très frappé par cette idée, tout à la fois lumineuse et aquatique, M. Santos-Dumont a résolu d’établir des écoles pour petits aéronautes dans des ballons captifs et comme naturellement il convenait, avant tout, de rendre cette heureuse et géniale invention pratique, il a proposé aux Conseils municipaux de Paris, de New-York, de Séoul et de Bougival en France de déplacer les concierges et, au lieu de les laisser au rez-de-chaussée, de les installer au dernier étage, c’est-à-dire au six ou septième chez nous, au 18 ou 21e étage aux États-Unis, avec une large terrasse-plate-forme sur les toits pour garage de ballons à usage du public d’abord et ensuite des enfants d’aéronautes qui se rendront à l’école aux ballons-captifs primaires, en petits ballonnets et qui seront désireux d’arriver à l’heure ; pour ne pas se le faire enlever — le ballon !


Ensuite M. Santos-Dumont, mû par un sentiment d’humanité tout à fait supérieur, comme il m’a fait l’honneur de me le dire à moi-même, en arrachant ainsi les concierges, portiers, pipelets, etc., aux humidités caverneuses et noires des rez-de-chaussée, espère faire beaucoup pour la disparition définitive des rhumatismes sur la terre, car il est aujourd’hui avéré que ce sont les pipelets et les pipelettes, leurs infortunées épouses, qui en sont les propagateurs les plus redoutables.

Enfin du même coup, dit-il fort judicieusement, je rends la dignité à ces pauvres gens qui