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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/429

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avaient l’air d’être un peu nos domestiques, en supprimant effectivement le cordon !

En descendant du ciel, c’est bien le cas de le dire, en abordant sur nos terrasses aérées et lumineuses, il n’y aura plus besoin de demander le cordon et croyez bien que l’établissement des concierges au haut des maisons va bien réellement constituer le progrès le plus intéressant et vraiment le plus émancipateur du xxe siècle.

Comme c’est aussi mon avis, je ne puis vraiment qu’opiner du bonnet devant les conceptions épatantes et tout à fait merveilleuses du célèbre aéronaute brésilien.

Cette fois son invention me paraît aussi pratique que sérieuse ; une fois n’est pas coutume, comme dit l’autre, et je suis heureux de pouvoir le proclamer hautement ici !

J’allais en rester là quand une jeune et charmante amie me dit :

— Je vous en prie, parlez-nous des nouvelles sensationnelles de la semaine ; c’est votre devoir de chroniqueur fantaisiste.

— Parfaitement, ma belle enfant, et je commence par ce fait divers :

« Le futur mikado, le prince Micchi, aura trois ans en avril. C’est un petit diable, dont les espiègleries sont célèbres dans tout le Japon. L’empereur n’est pas superstitieux. N’empêche qu’à sa naissance, Micchi eut son horoscope tiré par les astrologues de la cour. Depuis, on procède chaque jour à la même opération. Il en sera ainsi jusqu’à