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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/459

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le conservateur, le maire et le garde-champêtre tant le cas paraît merveilleux.

Mais voilà qui me comble également de plaisir.

Le 13 septembre 1903, je publiais toujours à l’Ouest Républicain, une chronique sur un nouveau projet de métropolitain, où j’indiquais la nécessité d’installer le trottoir roulant souterrain.

Or voilà que le Figaro du 28 octobre 1908, moins de six semaines plus tard, constate comment les Américains se sont emparés subito-resto de mon idée. Là je puis me flatter d’avoir eu de bons élèves !

« On va installer à New-York un trottoir roulant souterrain perfectionné.

La plate-forme mobile sera divisée en trois parties glissant chacune à des vitesses différentes : les voyageurs accèderont d’abord à la première, sur laquelle ils ne feront que du trois milles à l’heure ; ils passeront ensuite, s’ils le désirent, sur la seconde, qui fera du six milles à l’heure, et sur la troisième, dont la vitesse sera du neuf milles à l’heure ; ils trouveront de confortables banquettes où ils pourront s’asseoir deux à deux.

La Compagnie qui s’est constituée pour installer ce métropolitain, dernier cri, a pour principal actionnaire, M. Cornélius Vanderbilt. »

Ils ont suivi mot à mot mes indications ; seulement ils ont oublié le léger détail de me payer