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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/460

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mes droits d’auteur ! Toujours les mêmes, ces Américains !

Dans le numéro du 12 mai 1901 de ce même journal je donnais le moyen de se faire 10 000 livres de rente, en élevant des chiens ; voilà que les journaux anglais du 20 au 22 janvier de cette année me répliquent :

— Votre truc est très gentil assurément, mais nous en avons encore un bien plus simple avec nos propres enfants !

« Aurait-on jamais cru qu’il fût possible de s’assurer des rentes en faisant insérer, à raison de 6 schellings, la naissance d’un fils ou d’une fille dans le Times. C’est pourtant ce qu’un correspondant du Truth, a découvert et pratiqué. Tous les trois mois, d’après cet homme étonnant, on peut sinon avoir un nouveau bébé, du moins le faire croire au monde par l’organe du Times. Le lendemain il pleut chez vous assez d’échantillons de layettes, bonneterie, lait concentré ou stérilisé, caoutchouc, farines, pâtes et autres marchandises à l’usage des tout petits, pour que vous en puissiez monter un vrai magasin. Ce sont des commerçants qui veulent se faire bien venir par ces petits cadeaux de naissance. Le produit de la vente laisse un bénéfice de mille pour cent sur le capital de six schellings engagé dans l’affaire ».

Voilà ce qui s’appelle ne pas perdre son temps ! Là les élèves ont dépassé le maître, je l’avoue et c’est encore pour moi une excellente raison de m’en montrer plus fier !