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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/474

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Le plus drôle de l’histoire, c’est qu’ils tinrent parole, et que six mois après, ils déménagèrent de fond en comble la villa du malheureux magistrat.

Ce sont sans doute les mêmes malfaiteurs qui après s’être introduits dans les écuries du sous-préfet de Corbeil et avoir enlevé ses chevaux, clouèrent sur la porte de l’écurie cet avertissement charitable :

— « Prévenez les gendarmes que notre prochaine visite sera pour eux. »

Il est fort probable que les voleurs de Fresnes ne se risqueront pas une seconde fois à pénétrer dans les prisons, dont les portes pourraient se refermer sur eux pour longtemps.

Ce qu’il faut retenir, c’est que l’audace des malfaiteurs n’a plus de bornes, que la police suburbaine est absolument insuffisante et que son augmentation et sa réorganisation, sans cesse réclamées, s’imposent à brève échéance.

Ce n’est pas ça seulement qu’il faut retenir, et vraiment il convient de voir cette grave question des cambrioleurs, et même des assassins, tout à la fois, de beaucoup plus haut et d’une façon beaucoup plus pratique. Chacun vit de son métier sur la terre, et vous ne pouvez pas cependant, à des hommes, de gaité de cœur, leur supprimer, tout à la fois, leur instrument de travail, leur gagne-pain et leur clientèle !

Les compagnies d’assurances et les pompiers