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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/522

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che des enquêtes policières, telles que les entendaient les émules des Vidocq et des Claude et dont la révélation inspirera une salutaire terreur à ceux que la cupidité ou la passion poussent au crime.

La découverte dont il s’agit repose uniquement sur ce fait, maintes fois vérifié, que les mains laissent une empreinte visible ou invisible sur tous les objets quelles touchent. Point n’est besoin que les doigts soient sales ou souillés de sang : il impriment toujours le menu dessin de leur épiderme sur la feuille de papier, la vitre ou le morceau d’étoffe qu’ils ont touchés.

Des expériences ont démontré que telle feuille de papier, vierge de toute tache, gardera longtemps gravées sur sa surface les empreintes invisibles des filigranes des doigts qui l’ont pliée et mise sous enveloppe.

Il suffit alors de plonger le papier ainsi maculé dans une encre spéciale pour voir apparaître, blanche sur fond noir, cette signature involontaire.

Or, ces mille réseaux ténus dont est formée l’extrémité de nos doigts, sont ce qu’il y a de plus personnel en nous et résultent des hasards qui ont présidé au groupement de petites glandes qui secrètent des parcelles de liquides graisseux. Touchez un objet, et la marque de vos doigts y restera nette, visible ou invisible,

Certains réactifs, découverts tout récemment, réussissent plus complètement encore que l’encre dont nous venons de parler, à révéler des impres-