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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/523

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sions digitales avec tous leurs inexprimables détails.

Devine-t-on maintenant ce qui s’est passé dans le crime du faubourg Saint-Honoré ?

M. Bertillon, chef du service d’identification judiciaire, appelé le jour même de la découverte de l’assassinat, faubourg Saint-Honoré, photographie le cadavre de Reibel, ainsi que les différentes pièces où des meubles avaient été fracturés et fouillés.

Au cours de ses investigations personnelles dans l’appartement, il remarqua une légère empreinte de doigts sur le carreau d’une vitrine que l’assassin avait brisée et dont il avait essayé d’arracher les débris. Une heure après, M. Bertillon pouvait désigner l’assassin.

Il avait détaché ce morceau de verre et l’avait emporté avec précaution au service anthropométrique. Il saupoudra le fragment de verre de mine de plomb pulvérisée et réussit, à l’aide d’un procédé spécial, à tirer des épreuves très nettes des empreintes des doigts.

Les individus qui sont amenés au service anthropométrique sont mesurés et photographiés. Sur leurs fiches sont reproduit à l’encre d’imprimerie les empreintes du pouce, de l’index, du médius et de l’annulaire de la main droite et l’index de la main gauche.

Dans la classification des fiches, les particularités digitales entrent pour une grande part, et c’est là le mérite de M. Bertillon d’avoir trouvé