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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/240

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lards dont la carrière paraissait terminée, afin d’avoir à les remplacer plus tôt, et dans l’idée que leur pupille ne se prendrait pas d’un amour bien vif pour des octogénaires. Cependant on s’étonna de voir qu’un certain Marino, quoique vieux et marié, avait su inspirer un attachement durable, fondé sur l’estime et l’admiration que méritaient ses grandes qualités. Zanze poussa la générosité jusqu’à aimer la jeune Annunziata, femme de Marino. Un membre du conseil de tutelle insulta cette jeune femme publiquement. Le vieillard, furieux, voulu égorger toute cette coterie, ce qui eût rendu à Zanze une liberté dont elle avait perdu l’habitude. Le projet fut éventé ; Marino fut tué dans son palais, et Anzelina, entendant un grand tumulte, accourut pour recevoir la tête de son ami qu’on lui jeta du haut d’un escalier.

À la suite de cette aventure tragique, il y eut d’autres malheurs accablants : des maladies, des incendies, des querelles terribles. Zanze faillit mourir de la peste ; une partie de