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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/246

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nitienne. Il n’y a jamais de querelle dans le ménage, point de tracasseries ni de paroles aigres ou sévères ; seulement Anzelina est dévorée de chagrin. Le mari, craignant qu’elle ne meure, essaye de l’arracher à sa mélancolie en lui donnant des fêtes, en ne lui refusant aucun des plaisirs qui amusent une femme. Tous les soirs il lui fait entendre des concerts, organise pour elle des parties d’eau, des joutes ou des sérénades ; rien ne peut la dérider. Les douceurs du luxe ne la touchent point, quoiqu’elle les ait aimées autrefois jusqu’à l’extravagance. Son palais est éclairé au gaz, entretenu avec autant de soin que possible ; un pont magnifique, construit à grands frais pour faciliter l’abord de cette résidence, va être achevé bientôt ; d’autres travaux considérables sont commencés. Zanze regarde tout cela d’un œil distrait. On la trouve encore belle, et les étrangers qui la voient ne cessent de répéter qu’il n’y a pas de plus charmante personne sur la terre. Cependant il est certain qu’elle s’en va mourant. Souvent, dans les bals, au milieu