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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/97

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jeune couple s’en va bras dessus bras dessous.

— Où veulent descendre vos seigneuries ? demande le conducteur. Chacun avait son hôtel, excepté moi, qui ne savais où aller. Je consulte don Giuseppe.

— Si votre seigneurie demeure plus de huit jours à Rome, dit-il, elle peut loger dans une maison meublée, rue Borgognona, près la place d’Espagne.

Au bout d’une heure, j’étais installé dans une bonne chambre fraîche et bien close ; à travers les persiennes, je remarque sous mes fenêtres un petit jardin, une fontaine d’eau vive, un gros figuier dont les feuilles velues sont à portée de la main ; quelques plantes grimpantes s’étendent en zigzag sur la muraille. Il me semble que je connais cette maison, et pourtant je suis certain de ne l’avoir jamais vue, à moins que ce soit en rêve. À force de fouiller dans mes souvenirs, je me rappelle que Hoffmann, le charmant conteur allemand, dans son historiette de Salvator Rosa, fait descendre son héros rue Borgognona, qu’il décrit en peu