Aller au contenu

Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

gène m’en conta une qui troubla, à l’époque, bien des cerveaux.

Ce fut à l’occasion des grandes chasses d’aviation qui furent données dans les forêts de l’Est par le maire de Suippes ; celui-ci, alors âgé de 212 ans, avait organisé une chasse aérienne conçue à l’imitation des chasses au faucon que l’on donnait dans la préhistoire.

De petits monoplans libres, figurant les oiseaux, étaient lâchés en l’air, et des aéroplanes de course, en manière de faucons, devaient, à l.500 ou 2.000 mètres d’altitude, se saisir de cette proie.

Cette chasse fut attristée par la chute malheureuse que fit l’aviateur 671-98 qui, tombé brusquement d’une hauteur de 3.000 mètres, resta au moins 37 heures à l’hôpital, et n’en sortit que très défiguré, méconnaissable, avec la plupart de ses organes principaux remplacés par des organes greffés, pris sur des veaux, des chiens et des singes.

Je n’ai pas besoin de vous dire que, dès le lendemain, on s’inquiéta vivement des causes inconnues d’une pareille chute. L’aviateur ne put, malheureusement, donner sur ce point que de vagues indications : il ne comprenait rien à ce qui lui était arrivé ; son oiseau artificiel était véritablement le plus prodigieux oiseau qui ait été construit jusqu’alors. Il ne ressemblait en rien aux