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Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/177

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LES FERROPUCERONS

grossiers châssis de toile et de bois que l’on avait montés quelques centaines d’années auparavant, aux débuts de l’aviation. C’était véritablement un oiseau fidèlement reconstitué dans ses moindres parties et que l’on eût dit ingénieusement doué de sensibilité.

De petits miroirs, spécialement réglés pour la chasse genre faucon, reflétaient la proie à saisir, impressionnaient le courant magnétique, modifiaient la direction sans que l’aviateur eût même à s’en préoccuper. Les sautes de vent, les remous que l’on trouve dans l’atmosphère, provoquaient en temps utile, dans les moindres organes de la bête, les mouvements réflexes voulus.

C’était un oiseau artificiel entièrement articulé, prévoyant toutes les influences du dehors, une bête infiniment docile, avec laquelle tout accident était rigoureusement impossible.

Et cependant, le fait était là !

671-98 avait seulement remarqué qu’au moment où il avait perdu l’équilibre, une des roues montées sur fourche qui servaient de pattes à l’oiseau, avait paru se déplacer dans le sens latéral et ce léger déséquilibrement avait sans doute entraîné la chute de l’appareil.

Tout cela ne donnait rien de bien précis, et l’on se décida à examiner la machine de plus près,