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Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/248

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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

de violence que la femme-échantillon espérait de lui, il n’eut point de mouvement de révolte, ni même de surprise. Une nouveauté matérielle ne comptait point pour lui : seule la chute morale de son idéal parut l’affecter. Pendant plusieurs jours, il ne reparut point ; on le vit seulement qui, dans les collections ethnographiques du Laboratoire, cherchait activement un clou des temps passés puis une corde, à la manière d’autrefois, qui n’eût point été tressée par le monde scientifique. On dit même qu’au-dessus du clou qu’il planta dans le mur de sa chambre, il dessina, on ne sait trop pourquoi, l’image naïve du satellite de la terre.


On constata simplement, quelque temps après, qu’il était mort par asphyxie et cette perte fut enregistrée avec peine par le Conservateur des collections du Grand Muséum.

Hydrogène reprit sa place dans le conseil des Savants absolus, et l’on expliqua fort bien au peuple des homuncules tout le dévouement qu’avait mis ce grand savant à étudier des questions anciennes, périlleuses et aujourd’hui sans intérêt. Quant à la femme-échantillon, on eut de grandes inquiétudes à son égard. Chose incompréhensible : elle témoigna, lorsqu’elle apprit la disparition de son compagnon, un immense désespoir ; désormais, n’ayant plus personne sur terre à tour-