vent la religion. Cependant malgré tout ce qui les entrave, elles ont pu s’éclairer tant bien que mal aux lumières de la science, et leur religion s’en est à tel point atténuée, qu’elle est devenue bien plus un prétexte à sorties et à réjouissances familiales, que la manifestation d’une croyance véritable.
À l’appui de cette assertion voici quelques propos que j’ai recueillis de la bouche de femmes du peuple qui causaient entre elles de la séparation de l’Église et de l’État.
X. — Alors maintenant il va falloir payer pour les enterrements et les baptêmes.
Y. — Non, à Saint-Vincent-de-Paul on ne paie pas.
Z. — Oh, pour ce que tout cela sert.
Y. — La religion, cela retient un peu les enfants dans le devoir.
Z. — Moi, je ne vais jamais à l’église, je n’ai pas le temps… et puis tout ça c’est des bêtises.
X. — Ah non, je ne vais pas jusque-là. Je ne vais pas à la messe, c’est vrai, mais je fais baptiser mes enfants. Je me dis : mes parents m’ont donné une religion ; j’en donne une à mes enfants. Quand ils seront grands, ils feront ce qu’ils voudront.
Voilà où en est la foi chez les femmes d’au-