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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/115

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

çoivent tout le monde, mais avec une bonté particulière ; le duc retira sa main que selon l’usage je voulais baiser, et me fit l’honneur de m’embrasser ; de là, nous passâmes chez le grand-duc Constantin, même cérémonie ; après quoi nous allâmes au bal de la cour qui s’est donné aujourd’hui dans la nouvelle salle. L’impératrice, cette fois, est restée plus d’une demi-heure, elle ne parla en homme qu’à l’ambassadeur, à Wilford[1], et s’approcha après de Polignac, auprès duquel j’étais ; elle causa une dizaine de minutes et me fit la faveur de m’adresser plusieurs fois la parole. »


« Vendredi, ce 11 décembre au soir,


» Quelle joie, mon aimable Hélène ! en rentrant on vient de me rendre ta lettre de Werki ; tu penses donc encore à moi, ma chère Hélène ? tu m’aimes, tu me le dis. Oh ! que tu es bonne, que tu es aimable, mon Hélène ! Oh ! comme je t’aime. Mon Dieu ! tu sais si je t’adresse d’autres vœux, si je connais un autre bonheur que celui d’être aimé d’elle.

» C’est aujourd’hui la Saint-André, fête du grand ordre de ce pays. Je suis allé à la cour,

  1. Ambassadeur d’Angleterre.