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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/116

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

vers midi ; il y eut procession de chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit, avec quelques différences de goût et de couleur. Après le service, il y eut un dîner publié dans la même salle et avec le même cérémonial ; mais quatorze convives seulement, parmi lesquels était le comte Zouboff que j’ai aperçu pour la première fois. Il n’est pas grand, mais bien fait ; sa physionomie intéressante annonce la douceur et la bonté, et enfin la confiance. J’étais placé au même endroit, mais je n’eus pas le bonheur de l’autre jour. Après la cérémonie, je me suis retiré. »


« Décembre 1795.


» On attend Souwaroff au premier jour, et on lui prépare de grands honneurs[1]. On parie de guerre, mais c’est apparemment contre les Turcs ou les Perses, car la cour d’Autriche et celle de Prusse viennent d’envoyer ici la ratification du traité du partage de la Pologne, et notre pauvre ex-monarque la renonciation au trône de Pologne, qu’il s’est enfin décidé à signer[2].

  1. Souvaroff reparaissait pour la première fois à Pétersbourg depuis la prise de Varsovie.
  2. Il avaît signé cette renonciation le 25 novembre, à Grodna.