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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/154

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

clure que le désir d’être utile à son vieil ami, en tout ce qui touchait Sidonie, devait être d’un grand poids dans la balance. Tous les retards apportés à la signature, de l’acte attendu si impatiemment par le comte n’avaient pas eu d’autre cause ; et la rédaction de cet acte donna pleine satisfaction aux demandes du prince en assurant le sort de Sidonie, autant que cela pouvait se faire après les donations imprudentes d’Hélène à son mari. Ce fut le dernier témoignage d’intérêt que le prince reçut de la czarine.

Le 17 novembre 1796, trois semaines après le départ du comte Vincent de Pétersbourg, l’impératrice, frappée d’une attaque d’apoplexie foudroyante, succombait au bout de quelques heures sans avoir repris connaissance.

Le chagrin qu’éprouva le prince de Ligne, en apprenant la mort de sa vieille et fidèle amie, fut très grand. Il saisit aussitôt la plume, et traça en quelques pages émues le portrait de celle qu’il aimait et admirait sincèrement. En voici le début :


« Catherine le Grand (j’espère que l’Europe confirmera ce nom que je lui ai donné), Catherine le Grand n’est plus. Ces deux mots sont affreux à