Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

l’on dit qu’il n’y a pas de danger ; je viens de le coucher, il doit toute la nuit prendre des potions et même le médecin a laissé une espèce de sinapisme pour appliquer en cas que la fièvre augmente. Je suis si triste que je ne puis te parler que de mes alarmes. »


« Dimanche 29 mars.


» La nuit a été mauvaise et vers le matin la fièvre s’est calmée, mais elle a repris fortement après midi et, ce soir, il est plus malade qu’hier. Je ne sais que faire, je suis vraiment au désespoir. Si cela ne va pas mieux demain, je ferai chercher Lirius, qui l’a déjà tiré d’affaire : il semble, quand tu me quittes, que le malheur s’attache à moi et que je te doive mon bonheur de toutes les manières. »

Un léger mieux se produisit le lendemain, mais il ne se soutint pas et, vers le soir, la fièvre redoubla ; l’enfant avait de la peine à avaler, cependant aucun symptôme alarmant ne s’était déclaré. Malgré les instances des Badens, Hélène refusa de se coucher et demeura immobile au pied du lit d’Alexis. Au milieu du profond silence de la nuit, à la campagne, elle écoutait anxieuse le