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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/280

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

une hospitalité princière à Bel-Œil et à Vienne, un grand nombre de ceux-ci, rentrés à Paris, entretenaient avec eux une active correspondance. Cela pouvait donner à réfléchir.

Le mariage de François et de Sidonie arrangeait tout, car dès l’instant que les deux familles étaient non seulement réconciliées, mais unies par un nouveau lien, qui aurait pu se montrer « plus royaliste que le roi » ?

Hélène fit valoir à merveille cet argument décisif et le comte persuadé promit de se charger des négociations avec la Grande-Chambellane, tandis que sa femme travaillerait du côté des de Ligne, à la réussite de son projet. Elle croyait y amener facilement son beau-père, mais elle prévoyait une résistance plus difficile à vaincre du côté de sa belle-mère. Une visite imprévue vint favoriser son entreprise.

« 25 janvier. — Le baron des Gars est venu me voir, il est adjudant de l’Empereur et grand ami des de Ligne et des Lichtenstein ; il est ici pour faire passer soixante mille Russes, je ferai tous mes efforts pour le retenir à Brody. »

Elle y parvint, car le baron y passa plus de quinze jours ; pendant ce temps, il vint constamment dîner à Ostrowicz, il eut de longs entre-