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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/437

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

un service actif, l’empereur l’attacha à sa personne en qualité de chambellan. Sidonie partageait son temps entre sa mère et son mari, et ce dernier obtenait des congés assez fréquents pour lui permettre de venir souvent à Paris.

Le comte Vincent continuait ses voyages réguliers en Pologne, malgré les événements politiques qui prenaient de jour en jour plus de gravité.

On faisait de part et d’autre des armements gigantesques.

Ce n’était plus des levées de 80 000 hommes qu’autorisait le Sénat français, mais bien de 120 000 et 200 000. Enfin la malheureuse campagne de 1812 commença et fut suivie des guerres désastreuses de 1813 et 1814 et de la marche des alliés sur Paris. À ce moment le comte était à Brody, François à Vienne et Hélène seule à Paris avec sa fille.

La comtesse, devenue royaliste fanatique, s’était brouillée avec son amie la marquise de Coigny à cause des opinions bonapartistes de cette dernière. Nous allons voir que ses lettres ne ressemblent plus à celles qu’elle écrivait au moment de la paix de Tilsitt.