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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/83

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

nière lettre, le départ du courrier me pressait.

» Je suis fort aise que madame de Mniseck soutienne si bien le caractère qu’elle a déjà annonce et soutenu ; la conduite de ses cousines dans ces circonstances est bien au-dessous de la sienne. Je vous prie, ma chère amie, de me mettre aux pieds du roi ; j’attends une occasion sûre pour me donner l’honneur de lui écrire, car je ne sais pas comment cette lettre vous parviendra. Je suis persuadée, d’après ce que vous me dites du prince Repnin, qu’il épargnera au moins à ce bon et malheureux monarque les chagrins qui ne sont pas absolument relatifs à sa triste position.

» Mille tendres compliments à M. et madame de Mniseck, que j’aime de tout mon cœur ; je vous remercie tendrement des détails que vous me faites du roi, je lui suis attachée par tant de titres ! Je donnerais ma vie pour rendre la sienne plus heureuse !

» Je n’attends qu’un peu de gelée pour aller passer un jour avec vos enfants et de là à Tulczyn ; dès que j’aurai vu madame Diane, je vous en parlerai[1].

» Adieu, mon aimable et bien chère amie. »

  1. La comtesse Diane de Polignac, qui venait d’arriver en Ukraine.