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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/125

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

guerres et par conséquent n’était pas de qualité. M. de Laval, son beau-père, premier gentilhomme de Monsieur, donna sa démission. Toute la famille de Montmorency jeta les hauts cris. Madame de Laval était fille de M. de Boulogne, fermier général. D’après l’anecdote racontée par la jeune princesse, et d’après certain récit des Mémoires de Lauzun, le motif allégué pouvait bien n’être qu’un prétexte pour ne pas placer une personne aussi inconsidérée auprès de Madame.


la sacristie


« Au bout de trois mois de service à l’abbatiale, je fus mise à la sacristie, où la société était fort amusante. Quant à l’emploi, il ne me convenait pas du tout, car j’ai toujours eu une aversion incroyable pour l’ouvrage. Il y avait alors à cette obédience des personnes fort aimables, entre autres mademoiselle de Broye et mademoiselle de Paroi, avec qui j’étais fort liée et mademoiselle de Durfort qui était gaie et fort bonne camarade. Mademoiselle de Paroi était jolie, bien faite et jouait de la harpe comme un ange, elle avait douze ans. Mademoiselle de Broye, un peu plus âgée, était assez jolie et pétrie d’esprit.