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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/162

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

et la duchesse de Choiseul, madame de Gramont, M. de Stainville vinrent au parloir de madame l’abbesse, où madame de Rochechouart vint aussi. On dit que le contrat devait être signé le dimanche suivant à Versailles, qu’il serait signé par la famille et les amis le lundi ; que, le mardi, mademoiselle de Choiseul recevrait les présents et que, le mercredi, elle partirait pour Chanteloup, où se ferait le mariage[1], et que, deux jours après, elle serait ramenée à l’Abbaye-aux-Bois, car elle n’avait que quatorze ans. Aussitôt après le départ de sa famille, je fus avec mademoiselle de Choiseul dans toute la maison faire part de son mariage. Le lundi de la signature du contrat, toute la classe était aux fenêtres pour voir arriver M. de Choiseul, qui nous parut fort joli. Tout Paris était à la signature de ce contrat. En sortant du parloir, mademoiselle de Choiseul vint à une fenêtre où étaient des pensionnaires, et M. de Choiseul, l’ayant aperçue, lui fit une profonde révérence, ce qui nous enchanta. Elle nous dit que

  1. Il eut lieu en effet le 10 octobre 1778. La jeune duchesse de Choiseul eut deux enfants ; Étienne de Choiseul, jeune homme de grande distinction, aide de camp du général Berthier, tué dans la campagne de 1807, et une fille, qui épousa le duc de Marmier, pair de France.