commun, et cela même était un amusement. Madame de Saint-Côme nous enseignait la botanique, elle nous apprenait à connaître les plantes et leurs propriétés. Le soir, nous allions chez madame de Rochechouart, j’aurais voulu passer comme cela ma vie.
» J’ai dit que nous étions six à l’apothicairerie. Voici nos portraits ressemblants. Madame la duchesse de Choiseul, quinze ans, mariée, jolie, aimable, gaie, spirituelle, mais moqueuse, emportée et violente.
» Mademoiselle Hélène Massalska (moi-même), quatorze ans, jolie, de l’esprit, de la grâce, de la tournure, une jolie taille, têtue comme la mule du pape et incapable de maîtriser son premier mouvement. Mademoiselle de Damas[1], jolie, remplie de grâce, mais plus de jargon que d’esprit, seize ans. Mademoiselle de Montsauge, les plus beaux yeux du monde, mais noire, douce, de l’esprit, quinze ans. Mademoiselle de Conflans[2], assez jolie, beaucoup d’esprit et de trait,