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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/189

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

une permission à Mgr l’archevêque de faire sortir madame Sainte-Delphine du couvent si sa sœur mourait. Vers les huit heures du matin, madame de Rochechouart, qui n’avait pas prononcé un mot depuis qu’elle avait été administrée, demanda sa sœur ; on lui dit qu’elle n’était pas là, mais qu’on allait la chercher.

« Relevez mes oreillers, » dit-elle. Madame de Verrue et madame de Domangeville, première et seconde infirmières, les lui relevèrent, alors elle saisit le bras de madame de Verrue et dit : « Ah ! quelle douleur ! je vais mourir ! » et elle expira. La classe venait de descendre et madame de Royer avait dit que madame de Rochechouart n’était pas morte ; aussi on ne savait pas ce qu’on devait espérer. Dès qu’elle fut expirée, madame l’abbesse sortit de l’infirmerie pour annoncer cette nouvelle à madame la duchesse et à son fils ; la duchesse se trouva mal. Quand elle fut revenue à elle, on dit qu’il n’y avait pas d’autre parti à prendre que de mettre madame Sainte-Delphine en voiture et de l’emmener. On fit donc chercher une voiture à six chevaux ; quand elle fut arrivée, madame de Mortemart fut à l’apothicairerie, où était madame Sainte-Delphine, qui ne savait pas encore la mort de sa sœur. Madame de Mortemart ne lui dit