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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/199

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.


madame geoffrin au roi


« 2 mai 1773.


» Je vais tout de suite dire aussi un mot à Votre Majesté sur l’évêque de Wilna. Il est très vrai qu’il a des qualités aimables et très douces pour la société, mais son caractère est si faible, qu’il n’est pas capable de tenir aucune des résolutions qu’il prend avec le désir de les tenir. La première personne qui le cajole, qui lui donne le moindre soupçon, il ne sait plus où il en est. Il m’a écrit, et j’ai vu qu’il mourait de peur en m’écrivant pour m’apprendre le changement de son affaire. Il a la crainte que cela n’indispose Votre Majesté contre lui. Je l’ai assuré du contraire en lui disant que j’étais persuadée que Votre Majesté ainsi que le prince chancelier seraient très aises de n’être plus obligés de juger cette affaire, qui vraisemblablement ne le sera jamais.

» ll a laissé ici l’abbé Baudeau, à qui il avait fait les plus belles promesses, ainsi qu’au colonel Saint-Leu, qui sont deux personnes qui lui sont