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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/203

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

d’ètre conduit… Quand je l’ai vu partir pour la Pologne, sans emmener aucun de ses deux acolytes, j’ai prévu tout ce qui arriverait. Me voilà persuadée plus que jamais qu’il ne faut pas compter sur les âmes faibles et les caractères légers. Le pauvre homme en sera la dupe ; on vengera Votre Majesté. »

Madame Geoffrin était en cela bon prophète ; mais, en attendant que sa prophétie se vérifiât, les places et les honneurs pleuvaient sur la tête du prince évêque. Le gouvernement polonais venait d’instituer une direction générale de l’instruction publique sous le nom de Commission d’Éducation nationale, l’évêque en fut nommé président. On procéda à la réorganisation des études, totalement interrompues par la suppression des jésuites, entre les mains lesquels était l’éducation de toute la jeunesse polonaise. Il fut décidé que la vente de leurs biens fournirait le fonds nécessaire à la création des écoles et universités, ainsi qu’à l’achat et à l’impression des livres d’études.

Tandis que l’évêque de Wilna s’occupait de l’éducation de ses compatriotes, l’instituteur qu’il avait choisi pendant son séjour à Paris pour le prince Xavier son neveu, s’acquittait au plus mal