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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/215

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

plans d’établir en France la jeune princesse votre nièce. J’ai su qu’on enélait content et qu’elle était chaque jour plus digne de vos soins et de votre tendresse ; j’ai donc pensé à l’établir d’une manière digne de vous. Après nos princes du sang, qui toujours, les seigneurs du sang, ne furent néanmoins mis hors de pair par nos lois que depuis un peu moins de deux siècles, nous n’avons eu rien en France qui puisse s’égaler à la maison de Lorraine.

» Cette maison est réduite aujourd’hui en France à deux branches. L’une s’éteint, elle n’a plus de mâle que le prince de Marsan, qui n’a pas voulu se marier. L’autre est celle des princes de Lambesc, grands écuyers de France, à la tête de laquelle, est avec autant de dignité que d’éclat, la belle madame la comtesse de Brionne, que vous connaissez[1].

» Cette princessse est demeurée veuve avec deux

  1. La bzauté de la comtesse de Brionne était célèbre. Voici un quaTrain qui lui fut adressé par la duchesse de Villeroy en lui envoyant une navette :

         « L’emblême frappe ici vos yeux.
    Si les grâces, l’amour et l’amitié parfaite
         Peuvent jamais former des nœuds,
         Vous devez tenir la navette. »