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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/224

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

qui était maison souveraine, comme ancienneté de noblesse elle ne le cédait à personne. Madame de Pailly, enchantée de la confiance que lui témoignait la princesse, la remercia comme d’une grâce et se mit à l’œuvre comptant bien profiter de l’expérience acquise pour éviter un nouvel êchec.

Elle commença par faire écrire au prince évêque par l’abbé Baudeau et le marquis que rien ne pouvait se terminer en son absence, et qu’au milieu de la foule des prétendants qui augmentait chaque jour, il ne parviendrait point à démêler, de loin, quel était le meilleur parti pour sa nièce.

Puis elle chercha, adroitement, à découvrir quelle influence agissait sur la jeune princesse, et la prévenait si fort en faveur du prince de Salm. File apprit que celui-ci avait gagné à sa cause une des dames pensionnaires du couvent chez laquelle Hélène se rendait fréquemment[1]

Une fois au courant de la situation, elle dressa

  1. Cette dame n’était autre que la marquise de Mesnard, épouse séparée du marquis de Marigny, frère de madame de Pormpadour ; elle habitait en 1778 un logement magnifique dans l’Abbaye-aux-Bois où elle recevait la plus brillante société. Elle était intimement liée avec le prince cardinal Louis de Rohan et avec la princesse de Salm, mère du prince Frédéric.