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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/234

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

dant quatre ans, le prince Charles entra à seize ans au service d’Autriche, comme second lieutenant du génie. Il eût préféré l’artillerie, et ne choisit le génie que pour complaire à son père.

Au moment où les négociations pour le mariage d’Hélène commencèrent, la guerre entre l’Autriche et la Prusse venait d’éclater à l’occasion de la succession de Bavière, et les deux princes de Ligne étaient à l’armée autrichienne.

Maximilien-Joseph, électeur de Bavière, était mort le 30 décembre 1777, sans postérité masculine. Malgré les droits incontestables de l’Électeur palatin, d’autres princes élevèrent des prétentions à cette succession. Le plus redoutable était l’empereur Joseph II. L’Électeur avait à peine fermé les yeux, que les troupes autrichiennes marchaient vers les frontières de ses États.

Cela inquiéta la Prusse, et le jeune duc des Deux-Ponts, pressé et appuyé par le grand Frédéric, protesta devant la Diète germanique contre les projets de l’Autriche. L’électeur de Saxe sui-

    signé en 1697. Strasbourg avait capitulé dès le 30 septembre 1681 et s’était soumise à Louis XIV ; fortifiée par Vauban, elle était devenue une redoutable forteresse. Son arsenal contenait neuf cents pièces de canon.