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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/245

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

première et la dernière fois qu’il a souri de toute la campagne.

» Charles qui est brave, que c’est un plaisir, et que je tenais par la main en galopant, et à qui je disais (comme autrefois) : « Il serait plaisant d’être blessé de la même balle ! » porta après cela l’ordre de se retirer à un officier qui fut blessé en le recevant. Charles était dans l’enchantement de tirer son coup de pistolet et d’en recevoir. M. de Laudon et moi, nous en essuyâmes bien aussi, parce que s’emportant comme s’il était encore lieutenant des Lycaniens, surtout la première fois qu’il voit l’ennemi après une longue paix, il alla lui-même faire retirer Klégawiez et Pallackzi, qu’il trouvait tournés.

» Je lui dis : « Monsieur le maréchal, envoyez-y plutôt nos officiers d’ordonnance et nos aides de camp. » Je me retournai, il n’yen avait plus, ils étaient allés comme des étourdis avec Charles Pösig fut pris vers midi.

» Ainsi se passa une très jolie petite et amusante affaire, pareille à celles que messieurs les adjudants des généraux font mousser dans des relations et que les gazetiers correspondants transmettent, comme de grands faits d’armes, aux cafés et aux sociétés des capitales. »