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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/252

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

quelque émissaire qu’on ne connaît pas, qui a détruit d’avance tout ce qu’on pouvait dire contre lui. On n’a pas même oublié le comte de Horn, dont on se fait honneur à cause du mot du régent[1].

» Le bon oncle sent sa faiblesse et se gardait des portes de derrière pour pouvoir la cacher ; il est tombé d’accord de tout avec moi, et, comme j’ai le bonheur de le persuader, il ne doute pas que j’aie le même avantage sur sa nièce, comme s’ils étaient dans les mêmes dispositions. Il va tenter aujourd’hui les plus grands efforts sur elle et la prévenir de la visite qu’il désire que je lui fasse et de l’entière confiance qu’il exige qu’elle ait en moi. Je me prêterai à tout ce qu’il voudra et j’aurai l’honneur de vous rendre comple de cette entrevue. Daignez recevoir, etc. »

L’oncle n’eut pas le moindre succès dans ses effort is pour vaincre la résistance de sa nièce ;

  1. Le comte de Horn, parent du régent, par la princesse palatine sa mère, fut condamné à mort pour assassinat. Sa famille sollicita sa grâce en invoquant auprès du régent leur parente. « Quand j’ai du mauvais sang, répondit celui-ci froidement, je me le fais tirer, » et la grâce fut refusés. Il est probable qu’on faisait valoir auprès d’Hélène l’alliance des de Horn avec les d’Orléans sans s’occuper du crime du comte.