Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
235
LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

madame de Pailly dut l’avouer à sa correspondante : « Il y a une condition, Madame, à laquelle je ne crois pas que vous puissiez vous empêcher de souscrire : c’est que l’évêque prétend qu’il ne peut vaincre la passion de sa nièce pour être mariée à Paris qu’en lui donnant sa parole qu’elle y passera trois hivers sous votre conduite, pour se former à l’usage du grand monde ; il me paraît fort attaché à cette promesse, il sent l’avantage qui en peut résulter pour sa nièce. Vous aurez le temps, Madame, de prendre vous-même vos mesures là-dessus, nous débatterons les autres prétentions qu’il peut avoir, que je réserve à vous détailler de vive voix… »

La princesse de Ligne tenait son neveu au courant des négociations ; quant au prince père, il était toujours retenu à l’armée en attendant la signature de la paix. Le prince Charles écrivit à sa tante un petit billet très froid, dans lequel il ne dit pas un mot de son mariage.


« Ma chère tante,


» Quoique la paix soit faite, le congrès ne finit point ; mon père en est très fâché, il est toujours