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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/256

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

et écrivait à la princesse de Ligne-Luxembourg :

« On a eu des nouvelles du plénipotentiaire. Madame ; il est très content de tout ce qu’il voit ; mais il mande que madame la princesse de Ligne Ne veut pas entendre, à trois ans de séjour à Paris.

» L’évêque m’a paru effrayé de l’effet que cette difficulté ferait sur sa nièce, qui ne s’est jamais départie de cette condition. Vous savez qu’il n’y a rien de si difficile à vaincre que’les fantaisies chez une jeune personne, et, par malheur, celle-ci lui a été confirmée par ce que lui a dit madame d’Aremberg de Lauraguais. L’abbé arrivera peut-être aujourd’hui, je me trouverai là, et nous travaillerons d’abord sur l’oncle, pour le disposer à travailler sur la nièce.

» M. de Salm ne lâche point prise, il a fait placer son portrait chez l’amie qu’il a dans le couvent, qui a invité la princesse Hélène à une collation, dans une chambre dont le portrait fait l’ornement.

» Je fus à l’Opéra, avec une femme qui s’intéresse beaucoup pour ce beau seigneur, elle me disait : « Qu’importe d’être bon ou mauvais sujet, » quand on a un nom et une grande fortune ? vous n’avez qu’à voir tel et tel, etc. »