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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/262

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

singulière, anciens bijoux de famille qu’elle brûlait de voir, et elle se mourait de peur qu’on ne les laissât à Bruxelles ». Sa future tante se chargea d’exprimer cette inquiétude d’enfant à la femme de l’intendant, pour qu’elle fit ressouvenir la princesse d’apporter ces précieux bijoux. Elle répondit :

« Princesse,

» À mon retour chez moi, j’ai trouvé une lettre de la princesse, qui me marque qu’elle arrive incessamment et qu’elle apportera avec elle les girandoles et les bracelets ; ainsi, la princesse Hélène doit être tranquille. Je dois avoir l’honneur de lui rendre mes devoirs lundi. Nous avons aussi appris par M. le comte Tasson que M. le prince de Ligne doit arriver lundi, au plus tard, à Bruxelles ; je m’empresse d’en faire part à Votre Altesse et la prie d’être assurée du profond respect, etc. »

La première visite de la princesse de Ligne fut pour sa cousine ; elle y trouva le prince évêque, qui l’attendait. Après une conversation assez longue et d’interminables compliments de part et d’autre, il fut décidé que l’évêque conduirait à l’Abbaye-aux-Bois la princesse et son fils.

Hélène, prévenue depuis la veille, était assez