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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/266

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

assemblée, Hélène monta dans son appartement, pour changer de toilette ; mais, au lieu de redescendre au parloir après s’être habillée, elle se dirigea rapidement vers la chapelle du chœur, où reposait madame de Rochechouart et, agenouillée sur la tombe de celle qui avait remplacé sa mère, elle adressa à Dieu sa dernière prière de jeune fille. Quand elle arriva au parloir, elle était un peu pâle et quelques larmes s’échappaient encore de ses yeux ; mais à la porte de l’Abbaye attendait une chaise de poste attelée de six chevaux fringants, les postillons à la livrée rose et argent du prince les retenaient à grand’peine, et, après de rapides adieux, Hélène, entraînée par son jeune mari, monta légèrement dans la voiture, qui partit au triple galop pour Bruxelles[1].

  1. Voir l’appendice no 3