longtemps !… Nous nous en allons tous demain à Paris célébrer la dédicace de la charmante petite maison que M. le duc de Coigny s’est donnée et dans laquelle on mettra… Que croyez-vous qu’on mettra ?… On mettra couteaux sur table pour la première fois. Nous aurons facéties, proverbes, couplets, joies de toute espèce, ce sera une très belle cérémonie.
» À propos de couplets, vous n’avez pas vu celui que j’ai fait l’autre jour, pour la reine, en la menaçant de lui jouer le tour qu’elle redoute le plus, qui est d’être nommée au bal de l’Opéra. Le voici :
Dans ce temple où l’incognito
Règne avec la folie,
Vous n’êtes grâce au domino
Ni reine ni jolie.
Sous ce double déguisement
Riant d’être ignorée,
Je vous nomme et publiquement
Vous serez adorée.
» Je vousen prie, mon prince, mon bon prince, n’allez pas me sabrenauder mon couplet en lui faisant l’honneur de le chanter vous-même, laissez-en le soin à ma cousine, qui le mettra en pleine valeur, adorez-la pour moi, dites-lui que j’irais à Bruxelles, tout exprès pour elle,